Le général John Tshibangu, figure bien connue des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), a été interpellé ce lundi 10 novembre 2025 à Kinshasa, selon plusieurs sources sécuritaires concordantes.
Une arrestation entourée de mystère
Les circonstances exactes de cette interpellation demeurent encore floues. D’après des informations recoupées, l’opération se serait déroulée au camp militaire Kokolo, un site hautement stratégique abritant plusieurs unités de l’armée congolaise.
Les autorités militaires n’ont, pour l’heure, fait aucune communication officielle sur les raisons de cette arrestation ni sur la situation actuelle du général.
🔹 Une figure controversée et respectée de l’armée congolaise
Ancien officier de la 4e région militaire et ex-chef d’état-major des opérations dans le Katanga, le général Tshibangu s’était déjà illustré par le passé dans plusieurs affaires politico-militaires sensibles.
Connu pour son franc-parler et son attachement à la réforme de l’armée, il avait, à certaines périodes, été en désaccord avec la hiérarchie militaire avant de réintégrer les rangs après des négociations.
🔹 Un climat de remous au sein des FARDC
Cette arrestation survient alors que l’armée congolaise traverse une phase de réorganisation profonde visant à assainir la chaîne de commandement et à renforcer la discipline interne.
Selon des sources proches du ministère de la Défense, le général Tshibangu serait concerné par une vaste opération de restructuration initiée par le haut commandement pour identifier et sanctionner les officiers soupçonnés d’indiscipline ou de collaboration douteuse.
Ces derniers jours, plusieurs hauts gradés auraient déjà été interpellés, dont les généraux Franck Ntumba et Masunzu, placés à la disposition des services de sécurité pour des enquêtes internes.
🔹 Un contexte sécuritaire tendu à l’Est du pays
Cette série d’arrestations intervient dans un contexte de forte tension sécuritaire dans les provinces de l’Est, notamment au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri, où les FARDC affrontent simultanément les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, les ADF, et d’autres groupes armés locaux.
Pour plusieurs analystes, ces mesures traduisent la volonté du pouvoir central de resserrer les rangs de l’armée afin de mieux faire face aux multiples menaces pesant sur l’intégrité territoriale du pays.
🔹 Silence officiel et attentes
Au moment où nous mettons cet article en ligne, aucune déclaration officielle n’a encore été faite par le porte-parole des FARDC ni par le ministère de la Défense nationale. Des précisions sont attendues dans les prochaines heures sur le sort du général Tshibangu et sur les éventuelles charges retenues contre lui.
Muller Mundeke Kalonji