Une forte tension a été observée mardi 11 novembre 2025 dans la cité de Mweso, territoire de Masisi (Nord-Kivu), après l’assassinat d’un haut gradé du mouvement AFC-M23, tué dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés entre Mokoto et Kibarizo.
Selon plusieurs sources locales contactées par notre rédaction, la victime, présentée comme un commandant influent du M23 opérant dans le secteur de Mweso, revenait d’une mission à Kibarizo lorsqu’elle est tombée dans une embuscade meurtrière.
Les assaillants, dont l’identité reste inconnue, auraient ouvert le feu sur son convoi avant de se replier dans la brousse.
« On a entendu des coups de feu dans la soirée. Peu après, les combattants du M23 ont commencé à tirer en l’air dans tous les coins de Mweso. Les habitants se sont réfugiés dans leurs maisons par peur », témoigne un habitant sous couvert d’anonymat.
Cette attaque ciblée a provoqué un mouvement de panique dans la cité, sous contrôle du M23 depuis plusieurs mois. En réaction à la mort de leur supérieur, plusieurs éléments du mouvement rebelle auraient procédé à des tirs de sommation pour exprimer leur colère, semant la psychose parmi la population civile.
D’après des sources sécuritaires indépendantes, le calme serait revenu en fin de soirée, même si une tension latente persiste dans les zones avoisinantes. Les habitants craignent d’éventuelles représailles, alors que les positions militaires du M23 autour de Mweso sont restées en alerte.
Jusqu’à présent, aucune déclaration officielle n’a été publiée par la direction de l’AFC-M23 concernant cet assassinat, fidèle à la politique de silence souvent observée par le mouvement lors de pertes internes.
Par ailleurs, malgré le contrôle de plusieurs zones du territoire de Masisi par l’AFC-M23, les incursions sporadiques des résistants Wazalendo continuent d’être signalées dans certaines localités, notamment autour de Kibarizo, Mweso et Nyabiondo.
Ces attaques récurrentes entretiennent un climat d’insécurité dans cette région déjà éprouvée par des affrontements persistants entre forces rebelles et groupes d’autodéfense.
La mort de ce cadre du M23, dont l’identité n’a pas encore été officiellement révélée, pourrait marquer une nouvelle escalade des tensions dans la zone de Mweso, à un moment où les pourparlers de paix entre le gouvernement congolais et les groupes armés semblent piétiner à Doha.
Ivan Kambere à Butembo