RDC : fumée blanche  aux pourparlers de Doha et de Washington, Félix Tshisekedi rassure

En visite officielle au Brésil, le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est montré particulièrement optimiste quant à l’évolution des discussions menées parallèlement à Doha (Qatar) et à Washington (États-Unis) dans le cadre de la recherche d’une paix durable à l’Est du pays.

« Je suis heureux de vous annoncer que les processus de Doha et de Washington vont connaître un aboutissement heureux dans les prochains jours », a déclaré le Chef de l’État, s’exprimant en lingala devant la diaspora congolaise venue l’accueillir.

En rappel, les négociations de Doha entre le gouvernement congolais et la rébellion de l’AFC/M23 appuyées par des médiateurs qataris, américains et onusiens ont déjà permis la signature d’un accord de principe.

Celui-ci poserait les bases d’un cessez-le-feu durable et d’un mécanisme conjoint de suivi, en attendant la conclusion d’un accord politique global qui devrait être paraphé à Washington dans les prochains jours.

Un climat d’espoir prudent

Le Président Tshisekedi a profité de cette tribune pour réaffirmer sa détermination à ramener la paix dans la partie orientale du pays, déchirée depuis plus d’une décennie par des conflits armés récurrents.

Il a également souligné que, malgré les défis persistants, le gouvernement continue de diriger le pays avec responsabilité et résilience.
« Nous dirigeons bien le pays malgré quelques difficultés », a-t-il insisté, appelant les Congolais à rester unis et confiants dans le processus de pacification en cours.

Le sixième round décisif à Doha

À Doha, les discussions sont actuellement à leur sixième round, réunissant les délégués de Kinshasa et ceux de l’AFC-M23 autour de la table des négociations.

Les pourparlers se concentrent principalement sur le désengagement des positions rebelles, la libération des zones occupées, le retour des déplacés, et la réintégration politique et militaire de certains cadres du mouvement, conformément aux standards régionaux et internationaux.

Les observateurs estiment que l’accord qui sera signé dans la capitale qatarie constitue une avancée majeure après plusieurs mois d’impasse. Cet accord ouvrirait la voie à une phase de consolidation politique sous la supervision du Comité conjoint de surveillance, dont la mise en place est prévue lors du sommet de Washington.

Vers un accord global à Washington

Les États-Unis, par l’entremise du Département d’État, jouent un rôle de premier plan dans la facilitation de ce processus. La Maison Blanche devrait, dans les jours à venir, inviter officiellement les délégations de Kinshasa et de Kigali pour la signature d’un accord global de paix, censé marquer un tournant décisif dans la crise régionale des Grands Lacs.

Pour Kinshasa, la réussite de ces négociations symboliserait le début d’un nouveau chapitre dans la restauration de la paix, de la stabilité et du développement dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri, longtemps meurtries par la guerre.


Muller Mundeke Kalonji

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